Sécurité et Prévention
La sécurité des plongeurs et de leurs encadrants est l’affaire et la priorité de tous.
Les responsables de structures, DP et encadrants constituent le premier maillon de la chaine de secours. Votre rapidité d’action et de décision est primordiale. Pour cela, la prévention et l’anticipation sont vos meilleures atouts.
Voici quelques informations et rappels des autorités et acteurs de votre sécurité pour que votre saison se déroule au mieux.
BILAN des ACCIDENTS et INTERVENTIONS
TENDANCES NATIONALES
- Augmentation des opérations
En 2022, on a atteint pour la première fois plus de 300 opérations (353) de secours sur une année. Dépassement du pic de 2021 (255).
- Saisonnalité
Juillet-août représentent 30% des opérations. La saison commence véritablement en mai.
- Mois de mai critique
Le nombre d'opérations en mai a plus que doublé depuis 2021 (19 en 2021, 42 en 2022).
- Traitements hyperbares
Environ 350 admissions dans les centres hyperbares sont recensées chaque année.
Source : Hôpital Sainte Anne (Service Santé des Armées) – Toulon
PRÉVENTIONS
L'autocontrôle de la structure de plongée
L'autocontrôle constitue un élément fondamental pour garantir la sécurité des activités de plongée. Chaque structure doit mettre en place un système rigoureux de vérification pour prévenir les accidents.
Registre de sécurité
Tenir à jour un registre documentant les vérifications quotidiennes du matériel, l’état des équipements et les incidents éventuels.
Vérification des équipements
Contrôler régulièrement les bouteilles, détendeurs, gilets stabilisateurs et instruments de mesure selon un protocole établi.
Qualification du personnel
Vérifier les diplômes et cartes professionnelles des moniteurs et leur formation aux premiers secours.
Vérification du matériel de secours
S’assurer du bon état du matériel de secours.
L’autocontrôle doit être documenté et accessible en cas d’inspection. Il démontre le sérieux de la structure et participe activement à la prévention des accidents.
TESTEZ VOS MESURES DE SÉCURITÉ
Tous les encadrants sont formés aux mesures à prendre pour prévenir et puis réagir en cas d’accident, mais presque rien n’est fait ensuite pour tester l’efficacité des mesures mises en place ou envisagées. La plupart des services d’organisation des secours réalisent des simulations d’intervention. Ce n’est pas le cas ou trop peu souvent, dans nos structures de plongée. Testez-vous. Testez vos procédures.
- L’utilisation d’Oxygène pur aux paliers est une bonne prévention pour réduire les risques, en revanche fournir du Nitrox systématique, notamment aux plongeurs séniors, est parfois contreproductif lorsque cela incite à dépasser les limites d’efforts que le plongeur se serait imposée à l’air. On réduit certains risques mais on en génère d’autres.
- En avant saison, les salariés et notamment les saisonniers qui n’ont pas nécessairement l’habitude de l’embarcation utilisée doivent être sensibilisés ou entrainés à la récupération d’une victime à bord adaptée à l’embarcation.
- Porter une attention particulière aux plongeurs (et encadrants) qui pourraient être sous l’emprise de stupéfiants. C’est un facteur très aggravant. De même pour les consommations excessives d’alcool et cigarettes.
- Une attention particulière doit être portée à la fatigue physique et mentale, aux signes de stress avant plongée
- Attention à la gestion des plongées successives par les ordinateurs de plongée modernes qui ne sont pas tous fiables et suffisamment protecteurs.
- Attention aux efforts post plongée notamment pour les encadrants (remontée de l’ancre, manipulation de matériel, ...)
EN CAS D’ACCIDENT
En cas d’accident ou de suspicion d’accident, votre interlocuteur doit être le CROSS.
Le CROSS cumule plusieurs missions ce qui permet de réduire les temps d’interventions et de prises de décision, critère primordiale pour maximiser les chances de la victime. Le CROSS reçoit les alertes, et mobilise les moyens d'intervention appropriés et coordonne les opérations de recherche et de sauvetage en mer.
2 moyens d’appel :
Le 16 par téléphone en Nouvelle Calédonie. Canal 9 à Wallis.
Autant que possible la VHF doit toujours être privilégiée. Elle permet d’alerter simultanément tous les navires à proximité (gendarmerie, aires marines, Snsm, structures de plongée, ...) qui pourraient faciliter les opérations, notamment pour la prise en charges des autres palanquées encore en immersion ou à ramener à terre. De plus, le téléphone est limité par la qualité de la connexion par l’autonomie de la batterie et par l’indisponibilité en cas d’appel multiple.
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Les deux principaux reflexes à avoir lors d’une prise en charge d’un accident de plongée :
L’hydratation est également indispensable pour tous, après chaque plongée. Il est recommandé de faire boire ½ litre d’eau lors de la première demi-heure après la plongée |
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En cas d’accident : conduite à tenir avec le matériel et les documents administratifs
Source Gendarmerie nautique du Var
Prendre impérativement les mesures suivantes
-Conservation tel que sortie de l’eau du matériel de plongée de la victime qui sera automatiquement saisi :
- Ceinture / poche à plombs doit être conservées.
- Bouteille grée avec détendeurs, gilet stabilisateur, lests, ne surtout pas modifier la position du robinet du bloc.
- Combinaison si elle doit être retirée pour faciliter secours, la conserver.
- Masque, palmes, de la victime
- Appareil photo ou caméra de la victime ou d’un plongeur de la palanquée ayant filmé la plongée
- Le ou les ordinateurs de plongée de la victime (sauf si évacuation caisson).
- Ordinateurs de plongée de toute la palanquée.
- Conserver le matériel de secours utilisé sur la victime.
- Recueillir l’identité et les coordonnées de toutes les personnes présentes, victime, témoins, membres de la palanquée GP, DP.
- Noter site de plongée, heure de l’accident, nom du navire support.
- Type de plongée (Air / Nitrox / Trimix / CCR et Exploration ou Enseignement)
- Destination de la victime (caisson, urgences, ...)
SUR LE PLAN ADMINISTRATIF
Lorsque l’urgence sera traitée :
- Collecter et tenir à disposition :
- Certificat médical de la victime.
- Carte de niveau et éventuelle licence.
- Diplômes des encadrants ou de la palanquée.
- Si club extérieur, convention de transport
DÉCLARATION D’UN ACCIDENT OU INCIDENT
(Source SDJES83)
DÉCLARER UN INCIDENT OU ACCIDENT CORPORELGRAVE ENGENDRÉ PAR L’ACTIVITÉ
Article R.322-6 du code du sport.
Dès qu’il y a intervention, il doit y avoir déclaration.
En remplacement du CERFA précédemment utilisé, vous devez désormais effectuer cette déclaration en ligne sur la page officielle du ministère des Sports.
Formulaire directement accessible via le QR-code suivant :
RAPPEL DES SOURCES RÉGLEMENTAIRES
Vous connaissez tout cela par cœur, mais pour références, voici les principaux chapitres et articles qui concernent notre activité.
CODE DU SPORT PARTIE RÉGLEMENTAIRE PLONGÉE SUBAQUATIQUE
Le Code du Sport encadre les conditions de pratique, d’enseignement et d’encadrement des activités subaquatiques en France.
Encadrement des plongeurs
Définit les qualifications minimales requises pour l’encadrement selon les niveaux et les espaces d’évolution (Articles A322-71 à A322-81).
Équipement obligatoire
Précise le matériel de sécurité requis pour la plongée récréative et technique (Articles A322-78 à A322-81).
Organisation des plongées
Établit les règles concernant la composition des palanquées et les profondeurs autorisées selon les niveaux (Articles A322-72 à A322-74).
Obligations des directeurs de plongée
Définit les responsabilités et les prérogatives des directeurs de plongée (Articles A322-72 et A322-76).
Toutes les structures de plongée doivent se conformer à ces dispositions réglementaires pour garantir la sécurité des pratiquants et la qualité de l’enseignement.
